-> mettre en page
-> traduire en anglais
-> compléter avec les decklistes des vainqueurs
De même qu’un bon malkavian agit toujours pendant le tour des autres, un Championnat de France de vampire se doit d’être épique. Ce CR vous narre un de ces week-ends non moins épiques, avec entre autres des considérations techniques, mais également des hors-sujets, des douleurs physiques et plein d’autres choses encore.
Ma sélection de decks pour le CF
Tier 0: les sociopathes -> weenie madness reversal, weenie DBR, ravnos carnival
Tier 1: les powerhouses -> weenie animalism rush, army of Allah, palla Grande
Tier 2: les decks gentils -> Party of roses, Malgorzata vote, Wait’n’bleed
Et je savais aussi que j’aurais quelques decks disponibles sur place le cas échant.
Après avoir bien galéré à récupérer les cartes disponibles, m’être aperçu que ma version du ravnos carnival ne fonctionnait pas, qu’il me manquait des Alamut dans Army of Allah ou encore que palla grande n’avait pas l’air terrible dans l’environnement français, j’étais parti sur une petite sélection pour le jour 1, où il est notoire qu’il est important de s’amuser et de résister à un format extrêmement agressif, et je décidais donc de jouer Wait’n’bleed.
Je profite aussi pour rappeler que le wait’n’bleed est un deck qui n’a jamais vraiment plu aux foules parce qu’il demande de sortir des gros vampires en étant un peu à poil pour survivre aux premiers tours de jeu. Mais personnellement c’est un jeu que j’adore, où chaque décision est lourde de conséquences.
Et puis ça donne une occasion de dépoussiérer un archétype qui n’est plus trop à l’ordre du jour, essentiellement depuis que Girls est joué. Voici donc notre proposition, à Florian Prosper (Champion de France 2007, respectez son autorité) et moi-même.
Wait’n’bleed 2013
Crypt: (12 cards, Min: 37, Max: 44, Avg: 10,0)
----------------------------------------------
4 Cybele ANI DAI OBF PRE SER THA10 Baali
3 Aksinya Daclau cel tha ANI FOR PRE PRO9 Gangrel Antitribu
1 Lutz Von Hohenzollern pot AUS DEM OBF PRE11 Malkavian
1 Lucian ANI AUS DOM OBF POT PRE 11 Guruhi
1 Nergal AUS DAI FOR OBF PRE THA10 Baali
1 Rafael de Corazon AUS CEL DOM OBF PRE11 Toreador
1 Adana de Sforza aus CEL OBF POT PRE PRO11 Brujah
Library: (60 cards)
-------------------
Master (32 cards)
1 Misdirection
1 Pentex Subversion
2 Parthenon, The
2 Blind Spot
2 Information Highway
4 Dreams of the Sphinx
5 Villein
2 Jake Washington (Hunter)
1 Coven, The
1 Golconda: Inner Peace
9 Ashur Tablets
1 Monastery of shadows
1 Giant’s blood
Action (7 cards)
5 Intimidation
1 Entrancement
1 Unleash hell’s fury
Action Modifier (16 cards)
2 Approximation of Loyalty
3 Aire of Elation
1 Enkil Cog
2 Faceless Night
4 Lost in Crowds
2 Elder Impersonation
1 Cloak the Gathering
1 Into Thin Air
Combat (1 cards)
1 Majesty
Event (2 cards)
2 Anthelios, the Red Star
Combo (2 cards)
2 Swallowed by the Night
Bon c’est un deck que je conseille à tous les gens qui jouent sans être emmerdés pour des raisons bizarres comme celle d’avoir été n°1 mondial. Si votre proie vous laisse tranquille, vous pouvez ne rien faire pendant 1h30 et prendre tous les vps restants dans les 30 dernières minutes sans problème.
Bref… je ne suis pas sûr que Cybèle soit si bien car bien qu’elle donne les 2 masters, son spécial est anti-combo avec Intimidation et elle met un gros laser rouge sur la tête du joueur quand on la sort.
A l’Open de France, ça joue très agressivement. J’ai pu encore m’en rendre compte cette année.
En première ronde, JOUR 1 RONDE 1,
J’influence premier car sinon ce n’est pas drôle. Je bleede Romain N. (Shalmat) qui bleede Tristan D. (weenie dementation) qui bleede Cedric G (Ishtarri vote et bleed) qui bleede Quentin B (weenie dementation).
Avec deux weenies dementation, la table se décante très vite. J’ai Aksynia pour tenir, mais pas de villein pour repartir malheureusement. Romain jouant Shalmat, il m’est impossible de le tuer car il a trop de pools. Mort du petit cheval. Quentin prend 4VPS et Tristan 1, vive la bourre !
En deuxième ronde, JOUR 1 RONDE 2,
C’est à peu près le même schéma, j’ai Jorge D (princes first tradition) qui me bleede, je bleede moi-même Medhi M (Nephandus), qui bleede Lionel G de mémoire ( ?) et je me rappelle ni de la tête ni de ce que jouais le prédateur de Jorge, mais ça devait pas être terrible vu ce que je prenais dans la tête. Jorge a gagné la table grâce notamment à un Fourth cycle pour pêter l’anthelios de Mehdi l’Unmasking qui était sur table je ne sais plus à cause de qui.
Plus sérieusement Jorge a gagné cet Open, et je pense qu’effectivement avoir un deck capable de jouer des first tradition, des parity shift, de jouer seul, de bien résister à son prédateur s’il est agressif, c’est une bonne clef pour aller loin dans l’open. (d’ailleurs Mehdi était aussi en finale de cet open avec Nephandus qui correspond aussi pas mal à ces critères)
Je me souviens beaucoup plus de la ronde 3, JOUR 1 RONDE 3,
Le genre de partie qui mériterait qu’on la raconte en long et en large, bien que sur le plan des résultats finaux elle n’apporte rien puisque personne n’a été en finale ce jour-là. En revanche on y retrouve trois des finalistes du lendemain aux commandes de decks que je ne qualifierais pas de mauvais, mais disons de beaucoup plus fun que ce qu’ils s’apprêtaient à proposer un jour après.
Je bleede donc Dean G (lasombra bruise’n’bleed) qui bleede Yohann G ( !salubri intercept) qui bleede Pierre T (deckus Ultimus également appelé Troglodyta/Harbingers par ses pairs) qui bleed Alex P (weenie animalism intercept ? j’ai un doute)
La partie est anecdotique. Je la gagne parce que mon prédateur est relativement bien bloqué par Pierre. Je fais 1GW4. Mais on a vu voler des cartes surréalistes : entombment, trochomancy, mercy for seth, warding the beast entre autres… Je raconterai peut-être les aventures des Harbinger et de la necromancie dans un autre article.
J’ai joué pas mal d’opens dans ma vie, notamment ceux du CE, du NACC, j’en ai d’ailleurs gagné, et je pense être une sorte d’expert de l’Open, notamment de l’Open de France (1 victoire, 3 finales en 6 participation).
L’Open de France de cette année est une bonne opportunité de tirer les conclusions sur les Opens d’une manière générale, car c’est un tournoi plus facile à cerner même s’il est souvent plus difficile d’y faire finale. Voici ce que je peux dire sur les opens en général :
Les Open sont très violents. Il faut donc s’attendre à ce que certains joueurs fassent de gros game wins. L’entrée en finale se fait donc à 2 game wins minimum dès qu’il y a au moins 40 joueurs, et il vaut mieux 2 bons game wins selon le nombre de joueurs.
Par conséquent, il faut prendre un deck assez agressif pour faire des vps et qui n’attend pas le duel pour se réveiller, sous peine de se retrouver 8ème à 2GW6 par exemple.
Il faut gérer les prédateurs agressifs. Par le rush, par la déflection, il faut gérer stealth/bleed. Il est inconcevable à mon sens d’emmener un deck qui perd sur Pentex Subversion.
Il ne faut pas hésiter à renforcer les modules du deck quitte à être extrémistes. En 2005 je jouais 8 Archon investigation dans mon Palla Grande. Certes, c’était une autre époque, mais l’idée directrice est bien celle-ci.
Il faut se rappeller qu’avec les nouvelles règles de qualification, quasiment personne n’a intérêt à mendier de VPs et tout le monde a intérêt à breaker les deals pour prendre le Game Win. Il ne faut donc pas compter sur un deck qui cherche le lose-deal d’un autre joueur.
Tout ceci étant dit, je ne pense pas qu’il faille chercher à adresser une lecture au deuxième degré pour battre les decks concernés par les cinq premiers points, car la plupart des joueurs ne comptent pas jouer dessus. Par exemple, la plupart des joueurs non qualifiés ce week-end jouaient weenie vote ou weenie bleed le samedi. Parce que dans leur esprit, c’est le deck qui va faire son game win dans tous les cas, et c’est ce qui compte. Ce n’est d’ailleurs pas forcément un mauvais calcul dans la plupart des cas.
Je pense que tout ce qui ne touche pas à vampire ce week-end mériterait un CR en soi. Vous m’avez vu, en businessman averti, préparer mon nouveau site de vente de cartes vampire en rachetant une collection supplémentaire. J’ai également récupéré ma vieille game gear et mes jeux, et d’autres cartes. Bon bref j’avais déjà 60 kilos de cartes à ramener dès le samedi soir.
C’est donc dans le but de m’économiser physiquement que je choississais mon deck du dimanche dès la veille au soir. Jérémie T, que j’avais emmené dans mon team, qualifié la veille avec Party of Roses, soi-disant deck de merde, prend mon weenie animalism rush de sociopathe que je comptais jouer (20 deep song, 58 cartes rouge, 12 masters) donc il ne me reste que peu de choix. Le weenie DBR est fort mais ne gère pas très bien Owain Evans. Le madness reversal est bien aussi, et il se trouve que j’en ai justement un de monté. Ce n’est pas ma version, je joue des brainwash, et je trouve que le deck n’est pas très bien. En allant au tournoi le dimanche, je me déroule le plan de jeu dans ma tête et trouve de plus en plus que le deck n’est pas très bien.
J’arrive donc sur le lieu du tournoi et demande à Pascal Bertrand alias Floppy s’il a d’autres decks pour moi. Je fouille son sac. Premier deck sur lequel je tombe : le weenie madness quasiment à la carte près. Je me dis donc que si cette version est populaire, c’est probablement elle qu’il faut jouer.
J’adore weenie madness d’une manière générale. Déjà, c’est un deck qui se base sur des cartes qu’aucun autre deck ne joue dans le tier 0 ou le tier 1 : brainwash, malkavian justicar, alastor, sargon fragment, madness network, ce sont des cartes rarement jouées. Même les seconds couteaux comme Fragment of the book of Nod sont utilisés au mieux et ça c’est vraiment cool.
En plus, c’est un deck qui fait débat, à chaque fois que je fais des résultats avec, toute une frange de la communauté se déchaine contre ce qu’on appelle le NPE (non playing events), à savoir le fait d’empêcher des joueurs de jouer complètement. En bon joueur de compétition, j’adore ce genre de débats qui demande où est la frontière entre le supportable (rush/graverobbing de Tupdog) et l’insupportable (appeler 35 reversal dans une partie). Génial. Cela dit, je comprends très bien les plaintes des gens qui tombent contre ce deck. Mais c’et le CF, pas un tournoi de brasserie, enfin je pense.
Deck du CF : weenie reversal pas bien
2 brazil
2 Dollface
1 Normal
2 Ohanna
3 Watenda
2 Zoe
(commentaire personnel, je ne comprend pas pourquoi ne pas jouer normal en 2 exemplaires et un vampire à 3 de moins)
60 cartes :
1 Asylum HG
1 Barrens, The
4 Dreams of the sphinx
2 Fragment of the Book of Nod
6 Masness Network
6 Parthenon
2 Perfectioninst
3 Pentex Subversion
2 Smiling jack
3 Wider View
5 Alastor
6 Malkavian Justicar
1 Praxis Seizure: Stockholm
13 reversal of fortunes
2 Flamethrower
2 Helicopter
1 Sargon Fragment
Je n’aime pas trop cette version. Elle ne locke pas assez à mon goût. Je n’ai peur d’aller à la guerre avec ma bite et mon couteau, mais là c’est un peu trop pour moi. Le plan de jeu oblige à lose-dealer contre pas mal de decks, en plus, et offre peu de possibilités de breakdeal.
Cela étant, le deck reste très fort une fois en place, et pour moi que la proie joue un dec k qui va vers l’avant, c’est comme Papa dans Maman ! Donc je me dis, pourquoi pas. Note personnelle : je me permet de jouer ce genre de decks car je suis l’ennemi dans quasiment toutes les tables où je m’assoie et ce, quel que soit le deck choisi, mais je ne le conseille pas pour un joueur lambda qui aura tout intérêt à aller jouer un deck moins méchant.
Jour 2, ronde 1
Je commence encore une fois (décidément) et ça me coûte énormément en terme de sortie car je joue peu d’accélérateurs. J’ai sur cette table de noobs un prédateur un peu facile Mehdi M (weenie animalism intercept), une proie facile Laurent R (cock robin rush) et deux alliés très faciles , Arnaud B (shambling hordes) qui bleed Kamel S (AAA je pense).
Je n’ai pas le madness network Tour 2 et Mehdi est très vite installé, ce qui me contraint à attendre. La table s’ouvre devant moi quand Arnaud tente de tuer Kamel sur une minuscule fenêtre de kill après un breakdeal sur Laurent : Bleed pour 6 qui passe, Bleed pour 6 qui se fait Archoner.
Arnaud est un cadavre, Kamel est à 3 pools. Je propose alors le lose-deal à Laurent 3/2 pour lui. Je fais le tampon pendant une heure tout en emmerdant un minimum Mehdi. J’espère pouvoir éventuellement trouver une faiblesse chez Laurent mais il atomise Kamel puis Mehdi sans aucune difficulté. Il respecte son deal et ça fait donc 3/2.
En aparté, qu’apprenons-nous sur cette ronde ? Le choix du deck avec qui dealer est important mais le choix du joueur l’est également. Trouver le joueur qui ne breakera pas un deal peut conduire à accepter un deal moins bon si nécessaire, à mon sens. J’aurais préféré jouer avec Laurent pour 1VP que pour 2 avec Kamel, ou avec moi-même, au hasard.
A fortiori, essayez de dealer avec le joueur le plus faible de la table, sans faire injure à Laurent, je préfère lui donner le game win qu’à un des 10 meilleurs joueurs français qui étaient sur le reste de la table. Accessoirement, j’avais bon espoir de gérer le deck de Laurent si j’étais en finale avec lui. Et accessoirement il est sympa, c’est subjectif mais ça rentre forcément en ligne de compte.
En aparté numéro 2, essayez de compter les Game wins et éventuellement les points marqués. Ca vous permet de situer l’entrée en finale. Ici, nous jouions 6tables soit 18 GW à prendre dans le tournoi. Sur ces 18, dès la première ronde, plusieurs n’existaient plus (time limit). J’avais donc relativement confiance dans le fait que l’entrée en finale se jouerait vers 1GW, ce qui fait que je ne me sentais pas en obligation absolue de faire 2GW à ce stade. Si j ‘avais vu 6GW aux 6 tables, j’aurais probablement procédé autrement.
Jour 2, ronde 2,
Bon, je vais tâcher de la raconter entièrement car c’est la partie polémique du week-end. Je bleede François P (Gotsdam et !ventrue) qui bleede Vincent Ripoll (Giotto vote’n’bleed) qui bleede ? (désolé pour le prénom , un deck dominate bleed je pense) qui bleede Denis (putain j’ai un doute sur le prénom aussi – Spell of life).
Ce qui s’est passé est très simple. Je suis malkavian justicar mais je n’ai pas madness network. Du coup quand Gotsdam sort, je n’ai pas pu m’installer. Puis je suis en difficulté car je n’ai pas de Pentex Subversion et le premier vampire qui accompagne Gotsdam est Neighbor John.
Maintenant, vous me direz, voilà le deck perd sur de l’intercept. C’est pas faux. Mais ce qui me met vraiment dedans, c’est que les autres decks à la table ne font qu’aller devant. Si Vincent utilise un banishment sur Gotsdam par exemple, ce n’est pas du tout la même partie. Si quelqu’un joue rush (cf ronde 3) on peut discuter. Bref, il y a des possibilités mais pas si tous les decks ne savent que regarder à gauche.
La conclusion est donc que personne ne peut m’aider contre François. Comme j’ai peur que des points partent et que je veux 2vps à coup sûr, je propose le deal suivant à François : 3/2 pour lui, et il me laisse m’installer complètement et gagner du pool pour que je sois sûr de ne pas me faire breaker.
François décide tout de même de me breaker avec GW3 en poche. Une pentex sur Gotsdam, un coup de lance-flammes, et le tour est joué. A noter que j’aurais pu tenter de breaker François quand il eut fini de torporiser le reste de la table. Je pense que j’avais 50% de chances de réussir une fois que j’ai eu 2 lance-flammes sur table mais
1/ j’avais peur de Gotsdam malgré la pentex
2/ je ne voulais pas breaker
3/ j’avais confiance dans mon deck pour la 3ème manche car j’étais sûr qu’à la dernière table, les gens allaient devoir dealer avec moi puisque c’est la dernière table du CF.
En aparté, je voulais noter que je ne vois pas assez de gens préparer leur duel en cas de break. Un deal n’a rien d’intemporel et peut sauter à tout moment. Avoir une pentex en main, un moyen de tuer, ou au moins avoir l’air d’être à l’aise sur le duel sont des atouts majeurs pour éviter de vous faire breaker. En l’occurrence j’avais 5 vampires et 20 pools en commencant le duel, ça aurait suffit à effrayer pas mal de monde mais le fait d’avoir un GW à pousser François à quand même tenter car il ne perdait rien dans l’affaire, à part un peu de dignité et de respect de ma part, mais ça c’est out-of-game bien sûr
Jour 2, Ronde 3
C’est donc avec 4VP et la quasi-certitude qu’un GW même minuscule suffit à mon bonheur que je me tourne vers la dernière table, qui, encore une fois, est horrible pour moi en terme de placement.
Je bleede Matthias S alias le Grand Panda (Owain Evans) qui bleede Jorge D (l’homme qui a gagné la veille, theo/beast anarch) qui bleede Lionel L (un truc avec des Baali) qui bleede Nefe (Tap n’bleed Giovanni).
Dans cette partie, je me sentais fort jusqu’à ce que mon prédateur sorte… Enzo Giovanni en premier vampire. Oui, Enzo. Oui, celui qui a +1 Intercept sur les political actions. Oui, celui qui me fait le boule grave. Bref… Il seprend une pentex. A la place du Neighbor John que sort ma proie juste après. La vie est mal faite, quand même.
Bref, je dois penser à survivre, donc je pense à empêcher mon prédateur de jouer. Car Reversal sert aussi à ça. On peut saumoner avec ce deck, par exemple, bien que ce soit très compliqué. Bref, j’essaye d’empêcher Nefe de jouer mais ça ne suffit pas, et je survis pour un pool.
Le tour d’après, je survis pour 1 stealth parce que mon allié a cassé madness network cross-table. Bref personne ne m’aime, comme toujours. En attendant, Jorge m’a rushé cross-table et on s’est pris la tête, puis on a fait un deal. Ne pas chercher à se venger est également l’apanage des grands joueurs.
J’ai donc dealé 3/2 avec beast et son pote Théo, qui est bien mal aussi, et là c’est parti pour jouer reversal. Il rushe. Sa proie joue. Changement de sens. Il rushe de nouveau derrière. Ma proie n’a plus de vampires. C’est parti comme en 40.
Il tue ma proie au fame puis on ne joue plus que tous les deux. Le duel est une formalité entre autres parce que Jorge n’a pas un deck qui peut gagner du pool pour tenter de me breaker, et c’est parfait pour moi. Je sais que je n’ai aucun intérêt à le breaker.
Avec 1GW7 j’entre en finale normalement, probablement au même placement qu’avec 1GW9. En plus, s’il est quand même en finale, inutile d’espérer jouer avec lui. Le fait qu’il brûle tout le monde en combat est finalement assez accessoire.
Bref, vous l’avez compris, j’ai fait GW3.
Jour 2, Finale DU CF
Je n’ai pas à juger la finale des autres car chacun joue à sa manière et joue le plan qu’il désire. Voici juste la logique de mon placement. Je sais que Yoann (premier en finale) voudra être derrière moi ou éventuellement devant.
Le placement à ce stade étant :
Pierre T (Tupdog) -> Laurent R (cock robin) -> Gildas L (Pupeteer WOUHOU) il y a donc 3 possibilités :
Etre la proie de Pierre. Ca veut dire que Yoann (AHRIMANE) sera ma proie. J’aurais donc une proie impassable et un prédateur tout à fait capable de me tuer dans les temps.
Etre la proie de Laurent donne le meilleur placement possible à Yoann, c’est-à-dire être ma proie et bleeder un joueur dont le deck ne peut pas grand-chose contre le sien, du moins dans ce sens.
Il me reste à être la proie de Gildas. Déjà ça oblige Yoann à être mon prédateur ce qui me plait car il est premier en finale et je me dis que je peux avoir un minimum de soutien de la table pour survivre . Cela me plait car je peux survivre longtemps contre lui. Cela me plait car si Pierre avance sur Laurent, Gildas pourra mettre de la pression sur Yoann à coups de Pentex et de casse-bloc.
L’idéal aurait été d’être premier en finale mais ce placement me plait tout de même bien.
Je n’ai rien à commenter sur la finale. J’ai fait une seule action, c’est-à-dire appeler un malkavian justicar, et me suis fait bloquer. J’ai été backrushé et rushé, bloqué, et jamais aidé par mes alliés. Je pense qu’on ne peut pas juger objectivement la finale des autres donc je laisse chacun libre de ses opinions.
Pour ceux qui n’étaient pas là, le CR objectif de la finale dont je me souviens :
Yoann sort très vite un raven spy sur Effie Lowery. Je n’ai pas de Pentex donc il me bloque mon justicar d’entrée. Puis Stone me backrushe avec 2 Tupdogs et me voilà sans vampires. Je fais le jambon dans le sandwich. Gildas tente d’en profiter mais se fait bloquer régulièrement et Laurent lui fait l’amour derrière à grands coups de deep song et de stealth. Très vite, il apparaît que Gildas et moi sommes de trop à cette table.
A 3, la situation est assez ouverte, Laurent rate un spot sur deux delaying tactics consécutifs sur des anarchist uprising, puis Pierre le tue au bleed. En duel, malgré la sortie de plusieurs Tupdog, bien malin qui pourrait prédire l’issue, et c’est l’horloge qui se charge de sonner 2 heures à la fin.
Yoann est donc champion de France avec 1,5vp , Stone faisant également 1,5 et Laurent 1.
La victoire de Yoann est dans la tradition des decks intercept au championnat de France. Le dimanche est toujours ultra-défensif. Owain Evans, Stick, Howler, ou encore Carna font souvent partie des stars de la journée, mais ont finalement peu souvent gagné à la fin. C’est donc justice pour Yoann que de l’emporter cette année après une belle performance à Caen en 2009, notamment.
La fin du week-end m’apprit comment traverser Paris avec 60 kilos de bagages quand les vigiles du métro ne sont pas là, virent la consécration de la génération dorée du basket français, et la défaite de Manchester United dans le derby. C’en était trop pour moi, je rentrais à Nice jusqu’à l’année prochaine.
Les remerciements sont nombreux et une fois n’est pas coutume j’essaierai de les proposer dans l’ordre :
Guilhem pour son implication dans l’organisation et l’arbitrage, et s’être sacrifié de ne pas jouer le CF.
Le reste de l’organisation parisienne
Rémi L qui n’est pas un joueur de vampire mais qui m’a logé
Florian P, Pascal B et Antonio C pour leurs aides tactiques et techniques
Dany G et Jérémie T pour avoir mis l’ambiance tout le week-end
François P pour les efforts faits le matin et le break de l’après midi
Tous ceux qui m’ont supporté en partie
Tous ceux qui m’ont supporté hors partie
Les autres
La Terre entière
Le reste de l’univers
Sauf toi, oui toi, tu te reconnaîtras !
